Un peu d'histoire...
LâĂ©glise primitive dĂ©diĂ©e Ă Notre-Dame Ă©tait situĂ©e sous le chĂąteau ; il en restait encore quelques vestiges au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle. Cette Ă©glise devait ĂȘtre dĂ©truite pendant les guerres de religion.
Les habitants ayant peu Ă peu quittĂ© le haut village pour sâĂ©tablir dans le bas pays, il fut dĂ©cidĂ© quâune Ă©glise plus accessible serait construite lĂ oĂč sâĂ©levaient les habitants et quâen mĂȘme temps, elle serait plus vaste que lâancienne. Ce projet fut rĂ©alisĂ© Ă la fin du XVĂšme siĂšcle et les premiĂšres annĂ©es du XVIĂšme. Pour cela on se servit dâune ancienne chapelle Saint-Pierre, dont on garda certaines parties quâon intĂ©gra dans le nouvel Ă©difice.
Les travaux Ă©taient terminĂ©s depuis peu de temps quand en 1524, Mgr BarthĂ©lĂ©my Portalenque, vicaire-gĂ©nĂ©ral de lâĂ©vĂȘque de Marseille, procĂ©da Ă sa consĂ©cration ; au cours de la cĂ©rĂ©monie, il lui donna les titres de Sainte-Catherine et Saint-Pierre. Peu dâannĂ©es aprĂšs, on transfĂ©rait Ă la nouvelle Ă©glise le titre de lâancienne qui Ă©tait Notre-Dame de lâAssomption qui depuis ce temps-lĂ est devenu le sien.
En 1653, Mgr DanĂšs de Marly, Ă©vĂȘque de Toulon, Ă©rigeait lâĂ©glise de Cuers en Ă©glise collĂ©giale Ă laquelle 8 chanoines devaient ĂȘtre attachĂ©s. Au cours des siĂšcles, lâĂ©difice exigera bien des travaux de rĂ©fection, en particulier ceux qui furent entrepris en 1756 qui constituaient une vĂ©ritable restauration. Des rĂ©parations trĂšs importantes furent encore exĂ©cutĂ©es au commencement du XXĂšme siĂšcle.
Le vaisseau ne comporte quâune seule nef portant une voĂ»te dâogives dont les nervures tombent de hauts piliers arrondis. A la hauteur du sanctuaire deux chapelles forment les bras de la croix ; celle du cĂŽtĂ© de lâĂ©pĂźtre, prĂ©sente lâautel de Saint-Pierre. Le chĆur dont lâabside est polygonale, est entourĂ© de boiseries avec stalles et possĂšde un maĂźtre-autel en marbre polychrome. Les styles roman et gothique font dĂ©celer les divers remaniements qui affectĂšrent lâĂ©difice au cours des siĂšcles.
PrĂšs de la porte latĂ©rale, au portail surmontĂ© dâun fronton sâĂ©lĂšve un clocher carrĂ© coiffĂ© dâune dĂ©licate ferrure dâhorloge, datĂ©e de 1626. Rien de bien remarquable Ă lâintĂ©rieur, si ce nâest lâorgue datant de 1668, un tableau de Mathieu Fradeau datĂ© de 1634 et le bras reliquaire en argent dorĂ© exĂ©cutĂ© en 1526 sur lequel on peut lire une inscription en provençal : « A questo purobre de San Peire es facho per les obriĂšs M.T. Baudo, M. Honorat Catalan et M. Guilhem Hugonet, 1526. » MaĂźtre-autel et bras reliquaire ont Ă©tĂ© classĂ©s par les Beaux-arts en 1912.