Un peu d'histoire...
LâĂ©glise paroissiale de La Garde-Freinet est dĂ©diĂ©e Ă Saint ClĂ©ment. La paroisse possĂšde des reliques du saint, pape et martyr du 1er siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ. Il sâagit des ossements dâun bras acquis en 1670, enchĂąssĂ©s dans un buste du saint. Cette Ă©glise avait Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă la fin du XVIĂšme siĂšcle, au temps oĂč les habitants Ă©taient venus se fixer sur lâemplacement actuel. Cette Ă©glise ne tarda pas Ă ne plus pouvoir contenir la population, si bien quâau XVIIIĂšme siĂšcle, il Ă©tait prĂ©vu de la reconstruire sur le site de la chapelle Saint-ClĂ©ment, qui est lâĂ©glise primitive. Ce projet fut abandonnĂ© et lâĂ©glise reconstruite de 1782 Ă 1787 est beaucoup plus vaste que le prĂ©cĂ©dent.
LâĂ©glise Saint-ClĂ©ment a une seule nef coupĂ©e par deux chapelles, ce qui lui donne la forme dâune croix. Elle est couverte dâune voĂ»te dâarĂȘtes retombant sur des pilastres ; une corniche fait le tour de tout le vaisseau. Des arcs doubleaux reçus par les pilastres divisent la nef en quatre travĂ©es, dont les deux du milieu forment de chaque cĂŽtĂ© une chapelle peu profonde. Il nây a pas dâabside, le mur du chevet est plat, percĂ© de deux fenĂȘtres ; dans le chĆur se dresse un remarquable autel en marbre : il proviendrait, tout au moins en partie, de la chartreuse de la Verne.
La façade a deux ouvertures semblables Ă celles du chevet ; elle sâouvre dâune grande porte encadrĂ©e de pilastres et surmontĂ©e dâun lĂ©ger entablement. Jouxtant le chevet et la sacristie, sâĂ©lĂšve un clocher-tour surmontĂ© dâune ferrure dâhorloge ouvragĂ©e. Il fut bĂąti en 1571, puis surĂ©levĂ© en 1698. En 1785 lors de la reconstruction, un campanile fut installĂ©. Les lois rĂ©volutionnaires limitaient les signes extĂ©rieurs de la religion et chaque paroisse ne pouvait conserver quâune seule cloche. La Garde-Freinet perdit les deux grosses cloches nommĂ©es Jean-Baptiste et ClĂ©ment. Elle a conservĂ© deux des plus anciennes cloches dĂ©corĂ©es de fleurs de lys, celle du campanile de lâĂ©glise Saint-ClĂ©ment(1698) et celle de lâĂ©glise Notre-Dame de la Moure (1680). Les Beaux-Arts ont classĂ© le maĂźtre-autel de 1787 et une toile reprĂ©sentant « Une Vierge Ă lâEnfant » de 1702.