Un peu d'histoire...
LâĂ©glise paroissiale est dĂ©diĂ©e Ă NativitĂ© de la Sainte Vierge. Elle est situĂ©e en dehors de lâagglomĂ©ration vers le Nord. Il y avait au siĂšcle dernier, dans ce quartier, une chapelle que Mgr Michel Ă©rigea en 1842 en Ă©glise paroissiale. En 1750, le territoire de la future commune nâavait pas dâĂ©glise. Il nây avait que 132 personnes Ă habiter les 36 bastides du quartier de Bormettes dont dĂ©pendaient La Londe, Valcros, les JassonsâŠ, territoire qui est section de HyĂšres. Les rassemblements de fidĂšles avaient lieu dans une petite chapelle privĂ©e situĂ©e tout prĂšs de la grande bastide dite "La Londe", ou "chĂąteau de La Londe", dont elle a toujours Ă©tĂ© une dĂ©pendance. En 1784, la chapelle Ă demi en ruine ne peut plus ĂȘtre utilisĂ©e. Nous nous rendons Ă la paroisse Saint-Louis de HyĂšres ou Ă la chapelle des Salins avant quâelle soit restaurĂ©e et utilisĂ©e Ă nouveau. La chapelle fut Ă©rigĂ©e en paroisse le 7 fĂ©vrier 1788 selon le vĆu exprimĂ© avant sa mort par lâabbĂ© Messire Joseph AllĂšgre. Elle fut placĂ©e sous la protection de saint AndrĂ© et de la Vierge Marie : une statue en bois dorĂ© est conservĂ©e dans lâĂ©glise actuelle, sur un socle fixĂ© contre la rampe de la tribune. On lâappelle "Notre-Dame de la NativitĂ© de JĂ©sus".
Entre la Révolution et le Concordat, toutes les églises et chapelles sont fermées. En 1805, la chapelle, remise en état, est utilisée, mais en 1815 elle sera à nouveau fermée à cause de son délabrement. Nous retournons à la paroisse Saint-Louis et à la chapelle des Salins pour offices et cérémonies. La chapelle, restaurée en 1836, sert de succursale à la paroisse de HyÚres.
En 1839, nous faisons une demande de construction dâĂ©glise au conseil municipal de HyĂšres. En janvier de 1843, le dĂ©cret royal et lâordonnance de Mgr Michel, Ă©vĂȘque de FrĂ©jus, constituent officiellement et canoniquement la paroisse qui compte environ 440 Ăąmes. Nous recevons notre premier curĂ©, le pĂšre Chabert, et nous avons lâespoir de pouvoir construire une Ă©glise pour nous rĂ©unir. A cette Ă©poque, lâarriĂšre-petit-neveu de lâabbĂ© Joseph, monsieur AndrĂ© Augustin AllĂšgre, cĂšde le terrain sur lequel seront construits une Ă©glise et un presbytĂšre (les prĂȘtres logeaient auparavant "quartier Jassons"). Le nom du donateur, inscrit sur un parchemin glissĂ© dans un vase de verre, se trouve dans les fondations de lâĂ©glise. En 1844, la premiĂšre pierre fut bĂ©nite et posĂ©e Ă lâissue de la Grand-Messe le dimanche 17 novembre par le curĂ© Vincent, dâHyĂšres.
Entre 1844 et 1847, lâĂ©glise actuelle voit le jour sous lâadministration de monsieur A. Denis. La construction est lâaffaire de tous. Chacun y participe suivant ses moyens. Le bĂątiment est tournĂ© vers le soleil levant : invitation Ă naĂźtre et renaĂźtre. La façade se termine au sommet par un fronton triangulaire, lui-mĂȘme couronnĂ© dâune rosace. La porte ouvre sur un vaisseau constituĂ© dâune nef centrale sans transept et dâun chĆur en forme de demi-coupole. Le plafond est cintrĂ©, longĂ© dâune corniche. Sont ajoutĂ©s une sacristie et deux petits hangars (lâun pour les fonts baptismaux, lâautre pour le rangement des chaises volantes). Un petit escalier intĂ©rieur Ă gauche permet dâaccĂ©der Ă la tribune. Un autre, au fond du chĆur, donne accĂšs au clocher.
En 1873, avec lâexploitation des mines des Bormettes, la population a presque doublĂ© en lâespace de 30 ans. Une sacristie et deux chapelles latĂ©rales sont construites : celle de droite est dĂ©diĂ©e Ă la Vierge Marie, celle de gauche Ă saint Joseph, comme cela Ă©tait courant depuis deux siĂšcles. Lâadjonction des deux chapelles formĂšrent les bras de la croix. Cet Ă©difice dura sous cette forme pendant trois quarts de siĂšcle. A la fin du 19Ăšme siĂšcle, La Londe a vite grandi. De section de la ville dâHyĂšres, elle est devenue, le 24 janvier 1901, une commune autonome de 3219 Ăąmes. La loi de sĂ©paration de lâĂglise et de lâĂtat de 1905 ayant donnĂ© la propriĂ©tĂ© du bĂątiment-Ă©glise Ă la commune, celle-ci est responsable de son Ă©tat gĂ©nĂ©ral (couverture, clos, sĂ©curitĂ©). La paroisse assure lâentretien intĂ©rieur, la dĂ©coration.
En 1922, Ă la demande de lâabbĂ© PĂ©raldi, la population de La Londe sâĂ©tant accrue, lâĂ©glise fut une fois encore agrandie : pour cela furent construites deux nefs en utilisant les deux chapelles latĂ©rales. Le 23 juillet 1923, Mgr Guillibert procĂ©da Ă la bĂ©nĂ©diction de lâĂ©difice restaurĂ© et agrandi. Lâabside qui termine la nef centrale est de forme arrondie. La façade aborde la route de CollobriĂšres. Elle est encadrĂ©e Ă droite et Ă gauche de la façade des deux autres nefs, de mĂȘme style que la façade principale, câest-Ă -dire que toutes trois portent un fronton triangulaire en guise de pignon. La façade centrale sâouvre dâun portail rectangulaire surmontĂ© dâun entablement. Le vaisseau est assez bien Ă©clairĂ© par trois fenĂȘtres gĂ©minĂ©es qui ont Ă©tĂ© ouvertes dans les deux bas cotĂ©s et par la rosace qui perce la façade principale.
Depuis 1980, la ville reçoit de nouvelles populations, des actifs, des retraitĂ©s, des vacanciers. Son Ă©glise Ă©volue au fil du temps et sâadapte en fonction des services quâelle se doit de rendre Ă tous. Ainsi, on y trouve de lâancien et du nouveau. En 1982, pour 5184 rĂ©sidents et une population doublant en pĂ©riode estivale, lâĂ©glise fait peau neuve avec la rĂ©fection de sa toiture, ses façades, ses peintures extĂ©rieures. En 1997, lâĂ©glise fĂȘte ses 150 ans (une brochure, rĂ©alisĂ©e Ă cette Ă©poque par des bĂ©nĂ©voles, reste disponible Ă lâaccueil). En cette annĂ©e 2003, lâĂ©glise est belle et claire, trĂšs bien restaurĂ©e grĂące aux efforts de la municipalitĂ© et grĂące aux dons recueillis par lâassociation créée en 1997, la PRELL : association Paroissiale pour la RĂ©novation intĂ©rieure de lâĂglise de La Londe.